lundi 17 février 2014

Autonomie professionnelle: quand ça nous tente!

Sujet délicat à mon école ces temps-ci: l'utilisation d'appareils mobiles électroniques (pour la plupart, des cellulaires) par nos élèves dans l'école.
Il existe un règlement dans l'agenda de l'école qui interdit l'utilisation de ce type d'appareil dans la bâtisse.  Cependant, la consigne non-écrite prescrit de laisser ledit appareil dans le casier de l'élève.
Paradoxal non?
Je ne possède toujours pas de cellulaire.  Cela ne me manque pas.  Cependant, avec du recul, je me rends à l'évidence que ces petites bêtes sont de petits ordinateurs bien puissants.  Ils ont réussi à hypnotiser une génération (que dis-je, quelques générations) d'individu(s) qui ne réussissent plus à s'en passer.  On appelle cela de la dépendance.  Je radote, je le sais!
J'ai compris que mes chers élèves tiennent à leur gadget électronique.  Ils sont sous le charme de l'objet. Pourquoi ne pas utiliser cet argument pour l'utiliser à mon avantage?  Pourquoi ne pas permettre aux élèves, dans un dessein éducatif, d'utiliser leur ordinateur de poche afin d'avoir accès aux notes de cours en ligne, au corrigé, à des logiciels-outils pouvant les aider?  Pourquoi ne pas utiliser cet engouement pour "acheter" un certain plaisir de la part de l'élève?  Avouons-le, le système cognitif fonctionne mieux lorsqu'il est stimulé par quelque chose d'agréable!
J'aimerais dire que c'est facile de répondre à ces questions, mais le règlement paradoxal de l'agenda me demande de jouer prudemment avec ces bidules.  D'un côté, il y a un syndicat qui prône haut et fort l'autonomie professionnelle et d'un autre côté, il y a des syndicalistes peureux du changement qui crient au meurtre si on tente de déroger d'un brin de ce qui est conventionné.
Les conventions, pour le bien de l'éducation et de la communauté apprenante, je m'en fous.
Que se passera-t-il avec cette patate chaude dans mon école les prochaines semaines?  Ce sera un débat intéressant où les idées cimentées et le changement s'affronteront dans un duel sans merci.
Pour ma part, je prône l'autonomie professionnelle et je continue à dire que ce qui se passe dans ma classe, c'est me oignons!

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