samedi 19 septembre 2009

Mathématiques et renouveau pédagogique.

Depuis son apparition, je m'en suis toujours méfié. Normal car de nature, les humains ont peur du changement. Pourtant, au lieu de critiquer la réforme, j'ai lui ai tout simplement laissé sa chance.
Hier, ce fut un jour d'éclat. J'étais en formation avec notre sympatique conseillère pédagogique sur le thème du renouveau pédagogique. C'était bien la première fois que j'étais confronté à ce sujet controversé. La formation m'a été utile, car j'ai passé une partie de la soirée et de la nuit à faire mes devoirs, c'est-à-dire à lire ici et là sur le sujet. Je savais qu'il y avait 2 clans, c'est-à-dire ceux qui défendent la réforme et ceux qui la critique vertement. Pour ma part, ce serait difficile de prendre position précisément et je veux en profiter pour m'expliquer.

Commençons par l'évaluation des compétences. Je n'approuve cette idée qu'en partie car pour moi, les mathématiques, c'est aussi une question de connaissances. C'est vrai que les nouvelles échelles d'évaluation et toutes ces précisions font en sorte qu'on connait mieux le portrait de l'élève, mais est-ce vraiment nécessaire pour chaque enseignant de se créer un dossier sur chacun de nos étudiants afin de tracer un meilleur portait de la situation? Je ne crois pas que le simple d'évaluer les connaissances comme nous le faisions dans l'ancien programme traçais un portrait clair de la situation, mais j'ai tout de même l'impression que nous sommes passé d'un extrême à l'autre. En tant qu'enseignant, éducateur et animateur, je ne me sens vraiment pas à l'aise à gérer de la paperasse basée sur diverses grilles d'évaluations pour reposer mon jugement. De toute façon, je perçois la tâche comme impossible dans la situation actuelle où je dois le faire avec 4 groupes de plus de 30 élèves. J'ai la vocation de l'enseignement, mais pas la vocation de travailler 16 heures par jour.

Parlant de compétences, j'ai un amer gout de gestion d'employés d'entreprises dans la bouche. J'ai l'impression que le but de la formation éducative au Québec est de faire en sorte qu'un jeune de 16 ans sache ce qu'il fera dans sa vie. Vite, il faut former des travailleurs au plus vite. Ces travailleurs deviendront rapidement des consommateurs qui feront tourner l'économie. La fourmilière doit fonctionner telle une roue dans un engrenage bien huilé. Il n'y a pas de place pour l'hésitation et pour le rêve. C'est possible d'avoir un idéal d'avenir à 16 ans, mais ce n'est pas nécessaire d'avoir une maison, une voiture, une famille, un boulot stable à 21 ans. Peut-être que ma position est un peu anarchique sur le sujet, mais pour ma part, la plus belle chose qui me soit arrivée dans ma vie est d'avoir pris mon temps en faisant 5 ans de Cégep et 5 ans d'université. J'ai pris le temps de vivre et je me fous carrément d'avoir perdu 4 ou 5 années de salaires. J'ai profité de la vie, de sa richesse et des ses couleurs sans vivre le stress auquel la population est soumise présentement (endettement, pression au travail, ...)

Je ne sais pas si je vais adapter à 100% mon enseignement au renouveau pédagogique. De toute façon, je sais que j'ai toujours pris à coeur la réussite des étudiants et que je ferai en sorte pour que leur année avec moi soit intéressante, enrichissante et formatrice. Je ne peux pas renier mon passé d'enseignant en me disant qu'avant, ce n'était pas bon. Je ne peux pas croire qu'il est possible d'évaluer uniquement des compétences sans trop tenir compte des connaissances mathématiques. Je ne crois pas à des outils d'évaluation subjectifs.
Je continue de croire que les mathématiques doivent être riches en savoir, habiletés et aptitudes. Un mathématiciens possède avant tout des connaissances qu'il applique sous forme de compétences. Un médecin fait de même et un avocat aussi. Le savoir est la clé et à partir de cela, formons nos compétences.

Un petit mot sur les nouveaux parcours du 2e cycle du secondaire en mathématiques. Je trouve les parcours intéressants mais difficiles à différencier pour un élève. Je crois aussi qu'il devrait y avoir un meilleur travail pour guider les étudiants dans chacun des parcours. J'enseigne les sciences naturelles en 4e et 5e secondaire et ce n'est pas normal d'y retrouver des jeunes qui n'ont pas ou peu d'habiletés mathématiques. Il faut cesser de se cacher la tête dans le sable et d'aider les jeunes qui ne réussissent pas en leur accordant une promotion automatique. Ce n'est pas normal de niveler par le bas et aussi vers le bas. Trop de jeunes au secondaires se seront faufilés dans le système sans vraiment trop comprendre ce qu'ils y ont fait. Tant que les écoles et les commissions scolaires seront gérés par des gestionnaires d'entreprises, des raisons économiques seront cités pour expliquer le manque de ressources. La réussite devrait être le premier facteur de décisions dans un établissement scolaire. Trop souvent, c'est le manque de sous qui décide...

lundi 7 septembre 2009

Lecture et cinéma

En peu de temps, je me suis régalé de 2 plaisirs, c'est-à-dire un bon livre et un bon film.
Le livre, que j'ai lu en 4 jours, est le dernier de Patrick Sénécal. Il s'agit de Hell.com. C'est l'histoire d'un milliardaire, PDG d'une grosse compagnie, qui se voit offrir par une ancienne connaissance du secondaire la chance de faire partie d'un groupe sélect où tout est permis (vices sexuels, plaisirs les plus fous, défoulement,...). Ce livre illustre ce que le pouvoir et l'argent peut faire chez des personnes qui désirent pousser leurs limites plus loin.
J'ai mieux aimé ce roman que le précédent de Sénécale (Le vide), car je l'ai trouvé moins prévisible. Par contre, j'ai dénoté un petit penchant moralisateur à ce roman contrairement aux autres du même auteur. Ce n'est pas un défaut cependant. J'ai été plongé dans un monde où les sentiments humains n'existent pas et où l'absence d'empathie m'a hérissé le poil sur les bras. Lorsqu'on devient damné par tous les vices, c'est difficile de s'en sortir. Un petit bijou pour les amateurs de sensations fortes.

Côté cinéma, je reviens tout juste d'aller voir le dernier Tarantino (Inglorious Basterd). L'action se déroule pendant la 2e guerre mondiale, en France, et raconte l'histoire d'une vengeance articulée par plusieurs personnages.
Très cynique comme film, Tarantino raconte l'histoire en chapitres où 2 histoires s'entrecroisent pour mener vers un but commun. Le film commence par "Once upon a time...", ce qui signifie qu'on a affaire à une oeuvre de fiction. J'ai savouré les dialogues et le rythme du film. Ce n'est pas nécessairement un film d'action, mais un film où l'on savoure les échanges des acteurs et où l'on assiste à des scènes poussées à l'extrême. Malgré le fait que le film dure presque 2h30, le temps a filé comme l'éclaire et j'aurais volontiers passé d'autres minutes à assister à une vengeance sans pitié contre les Nazis.

Un peu de culture, ça replace les idées....

mardi 1 septembre 2009

L'été en septembre

C'est devenu une habitude de voir le soleil radier en septembre. Il me semble qu'après un été humide et plutôt froid, ce n'est pas très motivant de retourner au travail par une journée ensoleillée. Ce serait le temps d'aller faire de la randonnée en forêt ou de faire du vélo.
Certains dirons que je me plains le ventre plein (après une année complète de congé). Je vous dirai que vous avez raison!! :-)