vendredi 27 janvier 2012

Cellulaire: nécessité ou futilité?

Je possède une ligne résidentielle, tout ce qui a de plus classique. Un bon téléphone fixé sur un mur et un répondeur qui prend les messages lorsque je suis absent. On peut me rejoindre si je suis à la maison ou laisser un message si je suis absent. Dans ce cas, je retourne l'appel dans les 48 heures suivant l'enregistrement du message. On peut aussi me rejoindre par courriel. Dans ce cas, lorsque je serai branché sur mon ordinateur, je répondrai.
Qu'est-ce que j'ai à demander de plus? Je me considère comme branché. On peut me rejoindre et, au pire, je redonnerai signe de vie dans les 2 jours ouvrables. Pour moi, c'est honnête. Mes amis et connaissances n'ont pas à savoir où je suis et ce que je fais à tout moment de la journée. C'est réciproque pour moi. Si je suis dehors à jouer avec mon fils et que le téléphone sonne dans la maison, je continue tout simplement à jouer avec mon fils. Pourquoi tant de presse à vouloir répondre? Pourquoi tant de presse à vouloir communiquer le plus rapidement possible? Pour dire quoi au juste? Pour demander ce que tu fais? Comment tu te sens? Qu'est-ce que tu regardes? Quelle odeur respires-tu?
À quoi est-ce que je veux en venir? En fait, les compagnies de télécommunication, par leurs campagnes de marketing, ont vendu l'idée que c'est amusant d'être branché. Je devrais plutôt dire, d'être constamment branché. C'est une mode qui colle et qui durera.
En plus des réseaux sociaux qui nous offrent des moyens de communication à la seconde près, les gens s'équipent de téléphones intelligents qui permettent de communiquer à toute l'humanité nos états d'âme. C'est magique, mais c'est aussi malsain. En quoi est-ce intéressant de savoir ce que fait tout le monde? En quoi est-ce reposant d'être disponible pour tout le monde? La vie ne va t-elle pas assez vite sans rajouter la pression d'être toujours sur le qui-vive?
Je pense aux blondes qui envoient des textos à leurs chums à tout moment pour leur demander ce qu'ils font (et réciproquement). Je pense aux employés (et employeurs) qui sont disponibles (et accrochés) à leurs emplois à tout heure du jour. Je pense aux ados qui s'envoient des textos juste dans le but d'en avoir aucun (but). Je pense aux gens qui répondent à leur cellulaire alors qu'ils sont en conversation réelle avec un autre humain. Je pense à la fille qui, dans un événement quelconque, préfère consulter son appareil intelligent plutôt que de profiter du spectacle. Je pense aux humains qui sont esclaves de toute cette technologie.
Bravo aux grands dirigeants des compagnies de télécommunication. Vous avez réussi un grand coup en rendant nécessaire un objet, qui a priori, peut dépanner en situation d'urgence. Ce n'est plus un gadget, c'est rendu une extension de la personne.
Pour ma part, je résiste dans un élan de liberté. Je dis tout simplement non à cette folie.

1 commentaire:

  1. Pour ma part, mon cell était avant tout un façon rapide de me rejoindre avec la route que je faisais et un dépannage au cas où je tombe en panne. C'était il y a 10 ans... Maintenant c'est l'extension de ma compagnie. Qu'il ait internet, bof, je m'en balance un peu, mais j'apprécie les textos, principalement avec mon conjoint. Je suis en retard, passe chercher les enfants, etc. Ce qui est malsain c'est effectivement d'en avoir un pour faire comme tout le monde et de payer des frais exagéré mensuellement. Mais si je me souviens bien...tu as déjà cédé à la tentation :)

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