... mon année de congé changeait ma façon d'être comme enseignant au point de devenir un prof... euh... différent?
L'automne prochain, je n'ai pas le choix; je dois migrer vers la fameuse réforme. En fait, je ne sais pas trop vers quoi je m'en vais car je ne suis vraiment pas prêt à ça. Je n'ai eu que 2 ou 3 formations sur le sujet qui ne m'ont rien amené. Je n'ai pas fait de lecture sur le sujet (en passant, je déteste faire des lectures sur des sujets qui ne m'intéresse pas, mais ça, c'est une longue histoire). Par contre, j'ai toujours su m'adapter au changement!
Je suis bien à la maison avec mon petit Éloi et j'aime bien mon rythme de vie présent. Je ne sais pas trop si j'aurai encore cette flamme que j'ai presque toujours eu dans l'enseignement. Je me suis toujours dit que si un jour, j'en arrive à douter de moi, je change mon fusil d'épaule. Je n'ai pas l'intention de faire ça maintenant; je laisse la chance à la prochaine année scolaire de me convaincre du contraire. Par contre, je me prépare tout de même mentalement à avoir des options intéressantes si je me rends compte que je ne suis plus fait pour l'enseignement.
Je ne suis pas trop certain de quel niveau j'hériterai l'an prochain au Harfang. Si j'ai le secondaire 5, c'est que j'hérite du secondaire 4 de cette année et la rumeur veut qu'il ne s'agit pas d'une cohorte facile. D'un autre côté, je me dis que les morons ne rendent pas facilement jusqu'en 5e secondaire... Je pourrais aussi prendre le secondaire 4, mais ça dépend des autres profs plus vieux que moi. J'ai lancé à la blague que je prendrais le secondaire 1 (oups pardon, la première année du premier cycle du secondaire). C'est jusque que je déteste gérer des cas problèmes et d'être toujours obligé d'être en constante communication avec les parents. Ma préférence est clairement le 2e cycle du secondaire, car à mon avis, c'est plus facile de discuter franchement avec un jeune de 16 ans qu'avec un jeune de 13 ans.
Il me reste un peu plus de 7 mois pour me préparer mentalement, m'informer sur la réforme, jeter un coup d'oeil sur le matériel et surtout, me motiver à retourner au travail dans l'esprit du boute-en-train qui m'habite habituellement!
J'ai le même sentiment à chaque début de session et je me demande à chaque fois quel bonheur je trouve dans l'enseignement. Je suis toutefois obligée de dire que certaines conditions de travail me permettent de ne pas tout remettre en question: les vacances d'été, entre autres, et l'horaire flexible du cégep font en sorte que j'ai du temps pour les enfants et que je les vois grandir. Certains groupes aussi, parfois extrêmement passionnants, me font dire que j'aime mon travail. Mais les débuts de session sont terribles et le stress engendré me fait douter du fait que je puisse tenir encore plusieurs années... Ce que je redoute, c'est de devenir une prof aigrie comme, malheureusement, il m'est arrivé d'en côtoyer.
RépondreSupprimerJe pense qu'il y a plusieurs facteurs qui font qu'on peut être heureux ou malheureux en enseignement. Avant cette année (où je suis en sabbatique), j'ai connu 2 superbes années d'enseignement avec des étudiants extraordinaires. Pourtant, les 2 années précédentes avaient été plutôt moches (milieu et étudiants moyens). Cette année, je m'ennuie un peu du contact avec les jeunes, mais je crois que le fait de ne pas travailler me procure un repos mental magique. Par contre, ça provoque aussi une crainte d'avoir perdu la touche en septembre prochain. Peut-être est-ce que je me trompe... Seul le temps me le dira!
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